François Le Diascorn
Rien dans l'enfance ni dans le milieu familial de François Le Diascorn ne le destinait à suivre une route artistique (au contraire, sur les conseils de son père professeur, il s'oriente vers un futur sage et prospère via l'Institut d'études politiques - IEP - de l'Université de Paris).
Tout a basculé pour lui lors d'un voyage à 17 ans en Égypte quand il rencontra un autre voyageur comme lui qui l'initia à la photographie. Suivit un autre voyage en Inde en 1969, puis un deuxième dans le même pays deux ans plus tard. Tous ces voyages ont stimulé une passion naissante, celle de capturer en images l'irréalité du monde. Il achète ses premiers appareils photo et depuis il ne les a plus quittés, sauf pour dormir, et encore : ses appareils sont toujours à côté de son lit et lui servent d'oreiller s'il doit rester dans un hôtel borgne. Il a fait partie de la célèbre agence photo Viva, qui a rassemblé pendant une courte période quelques grands noms de la photographie française des trente dernières années, puis a rejoint l’agence Rapho en 1986.
Il a toujours initié et choisi lui-même ses sujets - ce qui équivaut à l'acceptation d'une certaine frugalité d'existence. Les images rigoureusement composées de François Le Diascorn résultent d'une nécessité passionnée de créer qui n'ait rien à voir avec la mode, le succès ou l'argent.
Il continue à traverser la terre, sac à dos, dormant dans une tente ou à l'arrière de sa voiture et photographiant tout ce qu'il rencontre sur la route mais avec une prédilection pour certains sujets : les animaux magiques, les bêtes de la mer, Bouddhas et Christs, anges et démons, hôpitaux et carnavals, arbres semblables à des humains, et hommes qui ressemblent à des arbres, enfants et nuages, animaux écrasés, moines et bergers ainsi que ses villes ou pays fétiches: Paris, Venise, Bénarès, l'Inde, l'Égypte, la Grèce. Sa vie est un voyage permanent qui le mène d'un rêve éveillé à l'autre, une quête des messages transparents et fugitifs de la vie.
Il a reçu nombre de récompenses et de bourses (en particulier une bourse de recherche et de création du Ministère de la Culture pour un voyage d'un an aux USA et une bourse Léonard de Vinci pour un projet au Japon). Ses photos ont été montrées dans de nombreuses galeries et musées en Europe et en Amérique et appartiennent aux collections d'institutions telles que la Fondation Cartier, la Bibliothèque Nationale de France, le Centre national des arts plastiques, la Maison Européenne de la Photographie, le Centre Pompidou, le Musée Nicéphore-Niépce à Châlon-sur-Saône, le Musée Réattu à Arles, le Musée Carnavalet à Paris.
En octobre 2010 son livre ONLY IN AMERICA a été édité par Editions Créaphis, suivi par son livre ONLY IN PARIS en 2014, publié aussi par Editions Créaphis.